SOS inceste et pédophilie
Il s’agit d’un père, d’un frère, d’un cousin, d’un oncle… mais aussi d’une mère, d’une tante ou d’une sœur: il ou elle vous a touché, regardé, parlé d’une façon qui vous a bouleversé, fait horreur… sur le moment, vous n’y avez pas cru, vous avez pensé avoir déclenché vous-même cette situation, il ou elle ne pouvait pas signifier vraiment tout cela… vous n’avez pas su quoi dire, quoi répondre… vous étiez seul avec lui ou avec elle…
Pressions psychologiques:
Que vous dit-on tout autours de vous:
- que vous allez déclencher un scandale?
- que vous n’auriez pas le cœur à briser la vie de celui ou celle qui a fait cela?
- non! Il faut pardonner vous dit- on? Vous ne devez pas faire de vagues?
- que vous ne voulez quand même pas séparer vos enfants de leur mère ou de leur père (les mères incestueuses existent bel et bien).
- que vos parents ne se remettront pas de la honte que ce que vous allez divulguer va provoquer.
Pressions religieuses et communautaires:
- Que vous dit-on dans la communauté, que dit votre rabin?
- que vous devez lui donner une chance de faire téchouva?
- que vous ne devez pas faire ‘hiloul hachem?
- que cela va jeter le discrédit dans votre synagogue ou dans l’école de vos enfants
- que c’est du lachone hara
- que l’on ne doit pas faire appel à un tribunal civil ou non religieux?
Le raconter? Mais à qui, qui vous croirait?
Aussi chez nous
J’allais dire « bien sur »… mais en fait non! Pas bien sur, puisqu’on aurait aimé que cela n’arrive jamais mais que force est de constater que la société juive n’a pas bâti de structure pour empêcher l’inceste et les actes pédophiles. Dans les familles, traditionalistes, laïques ou orthodoxes de la communauté cela arrive près de chez nous à nos voisins, aux enfants de nos amis, aux nôtres peut-être…
Comment et pourquoi cela arrive-t-il?
« Il »? L’inceste n’est pas seulement le fait des hommes, il est aussi celui des femmes.
Cela commence par un câlin lorsque votre parent venait vous border, qu’il vous prenait dans les bras en vous serrant fort et en vous caressant alors que vous étiez déjà formé. Ou quand au sortir de la salle de bain il rentrait toujours au mauvais moment, quand il s’habillait devant vous, quand il venait dormir dans votre lit alors qu’il s’était disputé avec votre autre parent…
Cela commence souvent chez soi, par un comportement « limite » de la part d’un d’adulte ou connu ou souvent ami des parents et qu’ils lui donnent leur confiance absolue. C’est aussi souvent un membre de la famille.
Pourquoi ce crime reste impuni la plupart du temps
Ce crime est d’autant plus souvent caché qu’il peut mettre en cause des personnes influentes de la communauté (enseignants, madri »him, rabanim, moniteur de mouvement de jeunesse, etc.).
Parce qu’un ami, un frère ou une sœur vous ont raconté ces choses là mais que vous n’y avez pas cru: vous avez jugé que les faits rapportés étaient forcément exagérés.
Pourquoi faut-il dénoncer?
- Parce que c’est un acte civique et une obligation de la Torah que de protéger les autres enfants que ces personnes sont encore en train d’abuser et de maltraiter.
- Parce que tout crime doit être puni
- Pour leur donner une possibilité de se faire soigner et peut-être de guérir.
Cela vient de vous arriver, ou vous voulez porter plainte
Le processus de réparation
La réparation, votre réparation, peut-elle se réaliser sans que vous parliez? Qui va entendre votre plainte… si vous ne la « portez » pas au dehors de vous, en la partageant, pour dénoncer, c’est à dire en en parlant. Soit à vos proches, soit à une intense judiciaire, soit à un thérapeute pour vous reconstruire?
Venez en parler sans crainte avec une professionnelle de la famille en tout anonymat (ni enregistrement de la conversation sur votre ordinateur)
Quelques vidéos
A regarder par les enfants et les jeunes ayant subit des attouchements et se demandant s’ils ont été victimes d’inceste: cela arrive aussi chez nous, les exemples ne manquent pas.
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