Le principe du Mazal – Vos questions

Le choix du conjoint est probablement le moment le plus important de la vie. C’est sûrement l’événement le plus fondamental, et le plus difficile. Choisir c’est bien, mais choisir le bon, c’est encore mieux. Nombreuses sont les personnes qui se trompent sur ce qu’est le Mazal véritablement, et lui donnent le sens de futur sur lequel nous n’avons aucun pouvoir de décision… C’est là que commencent les malentendus.

Quelques sources du judaïsme

  • « Il y a quatre mystères dont je ne connais pas le secret: le chemin que suit l’aigle dans le ciel, du serpent sur le rocher, du navire au coeur de la mer et le chemin que suit l’homme pour trouver une jeune fille ». (Proverbes XXX, 18-19)
  • Il est aussi difficile de former un couple que de couper la mer rouge (Rabba bar Hana, au nom de Rabbi Yohanan)
  • Voir d’autres sources

Essai de définition

Le Mazal se construit plus qu’il ne se reçoit

Le judaïsme prétend qu’à chaque personne correspond un « Mazal », littéralement : une chance. Le Mazal est la personne « qui nous est destinée ». On devrait dire « celle qui nous est le plus destiné« . Le Mazal est la personne avec qui nous allons réaliser le but de notre vie. C’est celle qui nous correspond.

Selon certaines sources, on ne se marie pas toujours avec son Mazal, on peut le laisser passer, rater l’occasion, ne pas le reconnaître. Selon d’autres sources, si l’on a laissé passer son Mazal c’est que ça ne l’était pas ! Car un Mazal, ça ne se rate pas.

Quoi qu’il en soit, libre arbitre et volonté peuvent parfaitement transformer un parti n°2 en un parti n°1 : le mariage étant comparé à un édifice en construction, il est toujours possible de modifier les matériaux de base, si bien que la réalisation finale (à notre initiative) peut devenir encore plus belle que celle prévue par le plan initial (à l’initiative du plan divin). Ainsi le disait Moshé Dayan : « j’aide D.ieu à réaliser son plan » 🙂

En d’autres termes, une autre personne que celle prévue au départ par D.ieu, peut devenir notre « Mazal », notre chance. Tout se crée et tout se répare : si je n’ai pas reconnu mon prince charmant quand il m’est apparu, et s’il est parti pour d’autres horizons, il m’est toujours possible de faire en sorte qu’un autre le devienne : « tu n’es pas mon élu, mais tu le deviendras ».

Mais alors, et les re mariage ?

La personne avec laquelle on se marie pour la 2ème fois peut tout à fait être notre Mazal. A contrario, cette deuxième personne peut aussi ne pas être le Mazal, car c’était celle dont on a divorcée qui l’était.

« Je me suis marié une première fois, mais elle n’était pas mon mazal, cela n’a pas fonctionné et nous nous sommes séparés; c’est ma seconde épouse qui est mon mazal »! explique Simon

Simon a raison, ou bien il a peut-être tort ! Soit il a laissé passé son mazal, soit il vient de la trouver. Peu importe d’ailleurs, car la question n’est pas de savoir quelle est la source de l’âme de la personne avez laquelle nous vivons, et si elle est bien notre moitié. Ce qui est vital, c’est de se préparer à en faire notre reine ou notre roi, c’est-à-dire celle avec laquelle nous allons gouverner notre vie.

Destinée et libre arbitre

  • « Zivoug mine ha chamayim »: la formation du couple, c’est l’affaire du ciel.
  • « Quarante jours avant que le fœtus ne soit formé, une voix sort du ciel et proclame: telle fille est destinée à tel garçon » (Traité Sota).

Ainsi, la tradition juive considère que c’est tout vu : les conjoints sont destinés l’un à l’autre.

L’environnement, les moyens, les dons, l’intelligence, la richesse, la famille : nous n’avons décidé de rien, sauf de ce que nous allons en faire, comment et pour quoi nous allons les utiliser. Prenons un exemple pour simplifier : ce n’est pas moi qui ai décidé de rencontrer Rachel dans cette réunion, mais c’est moi qui est décidé de lui répondre quand elle m’a adressé la parole. Là commence et s’arrête aussi la destinée : nous avons bien une bonne étoile, mais il dépend de nous de l’utiliser et de la faire briller ou non.

Qui doit-on rechercher ?

Quelqu’un qui me plaît physiquement

La Thora interdit les mariages qui ne sont pas pleinement désirés des deux côtés (les sources qui rapportent le contraire sont parfaitement fausses). Il n’est donc pas recommandé de choisir quelqu’un qui nous déplaît physiquement. L’attirance physique est importante non seulement pour le plaisir des yeux, mais parce que le rapprochement physique est un aspect fondamental et sacré de la vie. Et oui, et c’est plutôt important si l’on veut des enfants !

Quelqu’un qui sera le père (la mère) de mes enfants

A qui je voudrais que mes enfants ressemblent ; on oublie souvent cette question-là

Quelqu’un qui sera une aide à mes côtés

Quelqu’un qui sera là, positif, confiant, qui saura m’encourager et m’aider à dévoiler ma personnalité et à réaliser le but que je poursuis et pour lequel je suis ici, sur cette planète.

Pas un maître, encore moins un gourou ; pas quelqu’un qui dirige ma vie, mais quelqu’un qui m’accompagne, avec lequel je vais construire des projets communs. Ensembles dans certaines réalisations ; à côté, dans d’autres, parfois séparés, toujours dans le respect de nos personnalités propres. (Ezer kénègdo)

Quelqu’un avec qui je partage

Mes buts et mes idées fondamentaux

a) Lors d’un premier mariage et au moment de fonder une famille

On veillera particulièrement au degré d’engagement dans le judaïsme, ce qui aura un impact décisif sur l’éducation des enfants, des écoles, la ville, le pays où je désire vivre, le choix des vacances, des dépenses, etc.

Certains de ces critères, s’ils ne sont pas discutés dès le départ, feront l’objet de sérieux conflits dont le couple ne sortira pas facilement. Ceci se voit pourtant de moins en moins en Israël où certains conjoints apprennent de plus en plus à respecter leurs différences même en matière de religion, et il faut dire que le résultat est tout à fait intéressant.

2) Lors d’un re mariage

Et surtout si il n’y a pas de projet d’enfant, alors le niveau de religion n’est plus si important, car ce qui compte est surtout la personne et sa capacité à construire une relation et à respecter l’autre. Si elle est capable de mettre sa famille à sa place et qu’elle est une bonne personne, alors tout est réuni pour que cela fonctionne correctement.

Il n’y aura pas de conflit concernant la pratique de la tradition, parce qu’elle aura cette intelligence ne pas vous mettre la pression, mais plutôt de partager avec vous de belles choses.

Quelqu’un d’ambitieux pour le couple

Vouloir bien faire

La volonté de s’améliorer est un point capital ; il est important avant le mariage d’avoir compris que tout est à construire, qu’il va falloir apprendre à l’autre qui l’on est (non, il ne va pas le deviner car, non, il n’est pas prophète et non, lire dans les pensées de l’autre n’est pas une preuve d’amour). Il faudra le plus vite possible expliquer comment on fonctionne, ce que l’on aime et ce qui nous blesse… Il n’y a pas le choix, on ne peut faire l’économie de dévoiler qui l’on est et de se livrer !

Elle attendit qu'il devine

Et s’en donner les moyens…

J’avais écrit un article qui se nommait « J’accuse Walt Disney » où j’expliquais ce que je nommais le « syndrome de la Belle au bois Dormant ». Il s’agit pour les femmes de ces  dernières générations d’attendre, comme la Belle au Bois dormant, le prince Charmant. Comme elle, de trop nombreuses femmes attendent le leur… Des années, des décennies, tout un siècle ! Et comme elle, elles prennent racines.

Bien des femmes attendent que leur conjoint vienne à elles, les comprennent, les aime, mais en omettant de lui donner le mode d’emploi. Espérer que cela se fasse juste par le pouvoir magique de la pensée, ne s’observe pas si fréquemment. Les femmes rêvent que leur prince ouvre leur cœur, mais refusent si souvent de donner la clef ! Un des projets de société prioritaire pourrait bien être de transformer les Belles aux bois dormant en Guerrières entreprenantes et réalistes !

Quelqu’un que j’aime

Bien que l’amour se développe tout au long de la vie de couple, le judaïsme n’en fait pas une première condition au mariage. La Torah part du principe que si une partie suffisamment grande des points énumérés ci-dessus sont réunis, alors l’amour viendra nécessairement. Encore faut-il être amoureux avant de se marier. Si vous n’êtes pas sûr de cela, consultez avant de le faire ! Et même si vous êtes à J -1 du mariage et que vous doutez, prenez 2 heures pour réfléchir, ne vous précipitez pas. Peut-être que votre intuition est bonne, et peut-être que vos angoisses sont juste si normales.

Je me marie avec ma belle-famille ?

Avoir l’intention de grandir

En théorie, on ne se marie qu’avec son conjoint. En théorie, car si mon futur conjoint n’a pas encore commencé à couper le cordon ombilical, s’il n’a pas pris de la distance et fait ses choix de vie librement (ni en fonction de ses parents, ni contre ses parents) il y a des chances pour que sa famille ait une l’influence sur lui, et donc sur notre couple.

Rassurez-vous, personne n’entre dans le mariage aussi libre que ça, mais il faut au moins avoir l’intention de le devenir. Pour tout vous dire, je crois qu’on ne se libère jamais de sa famille, aussi, il faudra réfléchir à notre capacité à renoncer à certains rêves de changer notre conjoint.

L’influence du modèle parental

Si mes beaux-parents s’entendent bien, mon mari aura plus de facilités à créer un couple harmonieux et serein. S’ils ne savent communiquer qu’au travers des cris et des insultes, on peut parier que j’aurai du fil à retordre dans ce domaine. Si mon mari se comporte avec rudesse envers sa mère, quelle sera son attitude avec moi ? Etc.

On peut se demander, avec le Professeur et rav Haïm Harboun « pourquoi le choix du conjoint se fait par référence aux images parentales » ? Parce que c’est une manière inconsciente de continuer à vivre en famille. C’est aussi une manière inconsciente de réaliser ce qui généralement est irréalisable : se marier et rester en famille.

Ma belle famille chérie !

La belle famille est une indication précieuse des bonheurs et des difficultés à venir avec mon conjoint. Si ces dernières sont gérables, alors il n’y a pas matière à s’alarmer ; si l’on a à faire à une famille toxique, alors prenons le temps de vérifier si nous pourrons y faire face et si l’épreuve ne sera pas trop rude.

Attention cependant de ne pas en faire une vérité absolue : nous sommes nombreux à avoir une famille et belle famille dysfonctionnelles, et avoir cependant construit de bien belles relations avec nos conjoints. Parfois, souvent, nous sommes devenus plus forts, et eux moins déprimants. Et alors ça valait vraiment le coup de se choisir !

Les sources du Mazal dans la Thora

Dans la Guemara Sota, Reish Lakish dit: « on ne destine une femme à un homme, que selon ses actes ». Autre part, la Guemara fait remarquer que Rabbi Yehouda enseigne un autre point de vue (au nom de Rav) : « 40 jours avant la conception du foetus, une voix céleste déclare: « la fille d’untel est destinée à untel« .

La Guemara répond à cette contradiction et dit : lors d’un premier mariage, l’individu mérite ce qu’Hashem a décrété pour lui, sans prendre en considération ses actions (bonnes ou mauvaises), mais lors d’un deuxième mariage, l’individu est soumis à l’examen de ses actions, et seules ses actions détermineront la personne avec laquelle il s’unira.

Pour le Gaon Rabbi Touviya HaLevi, même lors d’un premier mariage, « l’union dépend des actions de la personne; cependant, si la différence de niveau spirituel entre l’homme et la femme est trop importante, le décret s’annule ».

(Reste à savoir s’il s’agit d’un niveau spirituel ou religieux 🙂

D’autres sources expliquent que l’on peut en effet ne pas se marier avec son Zivoug. Par notre comportement, nos pensées et nos prières, nous pouvons faire en sorte de rencontrer un parti différent.

En tout état de cause, il est sage de ne pas développer d’exigences irréalistes, ce qui, pour le coup, pourrait avoir comme effet de ne pas le rencontrer ou pire, de ne pas le reconnaître… Pour en discuter, et avoir un avis extérieur sur votre choix, entrez dans la chat-room privée du site en cliquant sur le spot vert en haut de cette page ou laissez votre témoignage ci-dessous.

Questions réponses sur le Mazal

Je le sens, c’est mon mazal !

J’ai connu un garçon dans ma syna. Tout se passait bien au début, on parlait mais on sentait une gêne entre nous je pense qu’on savait qu’on se plaisait pour faire court. Puis, un samedi il me propose qu’on aille boire un verre ensemble dans la semaine… J’attends et pas de réponse. Par la suite, un mois après, j’apprends qu’il est en couple avec une fille et commence à m’éviter. Je ne comprends pas puis il revient et me demande pourquoi je l’évite !
Je sais que c’est lui mon Mazal quand je le vois c’est le seul garçon qui me fait ressentir une sensation de plénitude. Il est parfait à mes yeux. Comment lui dévoiler mes sentiments sans compter qu’il est en couple depuis bientôt 5 mois. Je ne sais plus quoi faire, j’essaye de parler à d’autres garçons mais il reste constamment dans ma tête. Merci pour votre réponse. Dina

Chère Dina. Vous m’écrivez pour avoir des conseils, et j’ai pour habitude de décortiquer les questions et déboulonner les certitudes afin de vous aider à vous poser les bonnes questions. Je vous propose donc ici une analyse et des questions auxquelles il serait bon de réfléchir sur lui, mais aussi sur vous-même et sur votre projet de mariage.

On parlait mais on sentait une gêne entre nous je pense qu’on savait qu’on se plaisait pour faire court.
C’est une interprétation de votre part. Il n’y a pas forcément de gène parce qu’on se plaît, mais pour plein d’autres raisons. En particulier si l’on n’est pas intéressé. Vous allez me dire qu’il vous a invité à boire un verre et que c’est bien la preuve que vous lui plaisez. La réponse est non, ou plutôt peut être, en tous les cas jamais « oui » sans plus d’informations sur ses intentions à lui.

Il me propose d’aller boire un verre ensemble dans la semaine… J’attends et pas de réponse.
Alors pourquoi vous avoir invité me direz-vous ? Et bien il faudrait le lui demander ! Je vois 2 options possibles :

1) Il fait partie de ce genre de personnes qui ne savent pas se débarrasser d’une situation inconfortable et font exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire. Pour faire simple il vous a peut-être dit oui parce qu’il n’ose pas dire non. Dans ce cas-là il aurait dû vous dire : « Je vois que tu es intéressée par moi, mais je vais devoir décliner ».

2) La 2ème explication possible serait que vous l’intéressiez. Et c’est pour cela qu’il vous parle à la syna et qu’il vous propose de sortir avec vous. Dans ce cas-là la suite aurait due être tout autre, il aurait du est libre à ce moment là et sortir effectivement et avec vous rapidement. La suite de vos explications nous donne plus d’informations.

Par la suite, un mois après, j’apprends qu’il est en couple avec une fille et commence à m’éviter. Je ne comprends pas pourquoi, puis il revient et me fait remarquer que je le zappe depuis quelque temps !

Nos Sages expliquent que parmi les situations pour lesquelles l’intimité conjugale est interdite, il y a celle où l’un des conjoints dit « je veux, puis je veux, puis encore je veux, etc. » . C’est-à-dire que l’un des deux ne sait pas ce qu’il veut, et que donc, l’une des conditions qui fait de la relation sexuelle une expérience kadoche n’est pas remplie (la bonne volonté, la joie et la concentration dans ce qu’on est en train de faire). Ainsi, l’inconstance de son comportement n’est pas très bon signe.

Je sais que c’est lui mon Mazal quand je le vois c’est le seul garçon qui me fait ressentir une sensation de plénitude. Il est parfait à mes yeux.

1) Vous partez du principe que le fait que vous avez qu’il est votre mazal en fait une certitude, et donc qu’il est effectivement votre mazal. C’est ce qu’on appelle une croyance. Non ! Dire « je sais » ne rend pas la chose certaine, elle n’est en rien une preuve !
Mais alors, quels dont ces sentiments que je ressens me direz-vous ? Disons que vous êtes probablement en « disponibilité amoureuse », et que toutes vos antennes sont déployées pour tomber amoureuse Ce sont peut-être alors les hormones qui parlent, plus que votre néchama, et cela n’a rien d’incorrect, D.ieu nous a créé comme cela.
Pour autant, il faut faire marcher notre discernement et savoir que ressentir une chose n’est ni une confirmation que la chose existe, ni que ce jeune homme ressent lui aussi la même chose. Il est possible par contre qu’il ressente votre attirance vers lui et que, n’y voyant aucune correspondance chez lui, cela provoque la gène dont vous parlez…

Il est parfait à mes yeux

Pardonnez-moi Dina, mais je dois vous ramener sur terre : comment le savez-vous, vous ne le connaissez pas, et la suite que je vais développer prouve le contraire de façon cinglante.
Non, ce sentiment de perfection ne parle pas de lui, mais de votre état amoureux qui vous remplit. Cela non plus n’est pas mal, il faut juste savoir que la perfection dont vous parlez ne le concerne en rien.

Comment lui dévoiler mes sentiments sans compter qu’il est en couple depuis bientôt 5 mois.

Riboyno chel Olam Dina, ressaisissez-vous ! Il est en couple, c’est totalement assour ne serait-ce que l’intention de le déstabiliser. Il n’est pas à vous mais peut-être bien à la femme avec laquelle il est en couple en ce moment s’il l’épouse!! Retirez-vous tout de suite de cette histoire. Par contre, dites à une personne mariée qu’il vous intéresse et qu’il vous prévienne s’il devait rompre, afin d’entamer un vrai chidou’h avec lui… Si vous avez encore envie de rencontrer quelqu’un qui vous propose de flirter alors qu’il est en couple. Et oui, ce qu’il fait avec elle il le fera avec vous très certainement. Avez-vous envie de cela ?

Je ne sais plus quoi faire, j’essaye de parler à d’autres garçons mais il reste constamment dans ma tête. Merci pour votre réponse.

Fuyez Dina, et trouver un gentil garçon qui fera ce qu’il dit et vous dira ce qu’il fait, un homme droit et stable, je suis sûre que vous le méritez. Et si vous n’êtes pas certaine de savoir qui vous devez chercher, et où, pensez au coaching rencontre que je propose. Hatsla’ha

Elles se marient toutes… Et moi ?

Bonjour, j’ai bientôt 19 ans et presque toutes mes copines sont casées et beaucoup d’entre elles ne vont pas tarder à se marier, donc forcement de mon côté j’y pense aussi. Cependant, je suis constamment en train de chercher mon mazal, dès que je rencontre un garçon j’essaie directement de voir s’il pourrait me correspondre…  j’ai l’impression de vouloir forcer le destin, est ce normal ? Dois-je laisser mon mazal venir à moi ? De plus je cherche un garçon assez religieux, mais n’ayant pas fait de séminaire j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose, qu’il s’agit d’un critère assez important que je n’ai pas, dois-je m’inquiéter ? Cindy

Bonjour Cindy. Je vais vous répondre en reprenant les différentes questions que vous vous posez. Elles sont des pistes de réflexion, à vous de vous faire une opinion en restant les plus authentique et honnête avec vous-même, puisque la recherche de Mazal, et bien cela commence par ça !

Forcement j’y pense aussi

Désir d’aimer, désir de grossesse

Il est normal de vouloir former un couple, d’aimer et d’être aimée. Et puis il y a le désir de grossesse, qui lui aussi est normal : de nombreuses femmes portent cela en elles. C’est un désir qui ne s’apaise pas toujours après une première grossesse, souvent même, il resurgit encore plus fort et de façon impétueuse, peu de temps après un accouchement. Le désir d’enfant, n’est pas le même qu’un désir de grossesse. Nous pouvons vouloir être enceinte, mais sans que cela soit rattaché au désir d’enfant, ces 2 désirs sont souvent confondus.

Désir d'enfant, désir de grossesse

Désir d’enfant

Le désir d’enfant ne vient pas forcément, ni toujours tout de suite. Il y a de nombreuses femmes dont la vie vaut d’être vécue et qui ne souhaitent pas avoir d’enfant, ni même partager le quotidien avec un homme. Cela leur appartient. Ce n’est pas moral ou immoral. Ce n’est pas Bien d’avoir un enfant, de même que ce n’est pas Mal de ne pas en avoir. De même, elles ne font pas d’avéra dans le sens religieux, puis que pour la femme, ce n’est pas une mitsva d’avoir des enfants.

Chercher son Mazal, est-ce forcer le destin ?

Est-ce que votre question signifie : « D.ieu sait ce qu’Il fait, n’es t-ce pas remettre en question Ses choix que de chercher » ? Ou encore « est-ce que je ne manque pas de Emouna en cherchant mon Mazal ? ». Si vous avez lu mon article sur le destin et le mauvais œil, vous aurez compris que je ne crois pas ni à l’un ni à l’autre. Ou plutôt, que comme toutes les sources du mal, tout dépend de quel angle on appréhende les tuiles qui nous tombent sur la tête. Ne pas trouver son mazal c’est une grosse tuile, et ce n’est la destinée de personne de servir de pavé !

Cherchez, et cherchez encore Cindy, mais cherchez bien ! D.ieu a prévu des mazalot pour vous, mais vous devez vous bouger pour placer le Keli sous la bra’ha, sinon, le breuvage tombera, mais … Sur le pavé. Tout est en permanence à portée de main. Mais nous ne voyons pas… En fait, nous ne cherchons pas, nous nous prenons pour la Belle aux Bois dormant qui attend son Prince Charmant, sage, tsniout diront certains, mais surtout résignée et malheureuse.

Ma chita est qu’il faut se bouger, remuer ciel et terre, mais avec discernement. Et cela commence par savoir qui l’on veut.

Qui voulez-vous Cindy ?

À part que vous le voulez religieux. Religieux, c’est vaste, surtout par les temps qui courent. Sont-ce la barbe et le chapeau que vous trouvez sexy ? Cherchez-vous un homme bon et intègre ? Quelle idée du couple vous faites-vous ? Que pensez-vous devoir et pouvoir donner dans une relation ?
En voilà de belles questions vitales à se poser. Il faudra que vous vous les posiez, car vous ne l’ayez pas encore fait, sinon vous n’auriez pas mis la barre au niveau de la religion seulement.

Vous voulez un religieux

Si votre futur mari fréquente les Yechivot, il y a en effet des chances pour qu’il attende que sa femme ait des notions approfondies en kodèche. Et alors faire un séminaire est une bonne idée. À condition que ce soit pour vous et parce que cela vous crée des papillons dans le ventre d’étudier : on doit vibrer pour l’étude comme on vibre pour un homme. Vérifiez vos motivations. Si votre désir de séminaire n’est là que pour « pêcher un relige », alors votre couple ne tiendra pas plus que les autres. Votre frustration par contre, elle, n’aura pas de limite.

Comment pourriez-vous le reconnaître?!

On ne voit que ce qu’on a déjà vu ou imaginé. Les yeux, comme le cœur reconnaissent ce que l’on cherche, et c’est alors que l’on trouve. Mais si l’on ne sait pas quoi chercher, il y a peu de chance qu’on le trouve n’est-ce pas. Ainsi, ce n’est pas seulement quoi chercher, mais aussi où chercher. Vous dites que vous cherchez partout… Et bien vous allez trouver Tout le monde.

J’ai déjà 19 ans ! Ai-je raison de m’inquiéter ?

Cindy, Cindy…

Je vous en prie arrêtez avec ces inepties. Vous êtes très très jeune, et sans doute que comme toutes les jeunes femmes de votre âge, vous n’avez pas encore bien conscience de qui vous êtes. Vous ne savez pas bien qui vous voulez, vous (et pas qui l’on vous dit que vous devriez vouloir). Ni si vous avez fait tout ce que vous voulez avoir fait, avant de vous marier (et que vous ne pourrez plus faire après le mariage). C’est quelque chose que les personnes qui se marient tôt ne savent pas.

Prendre le temps

De quoi parlons-nous ? Et bien de prendre le temps de réfléchir. Cela se fait seul ou en thérapie : parfois. Ça prend du temps : toujours. Cela prend du temps et il ne faut pas zapper cette période de vie. Le séminaire sert à savoir quelle partie de la Thora est la vôtre « vé ten ‘helkénou bé Thoraté’ha ». Mais ce n’est pas un temps de développement personnel : on ne se connait pas mieux après un séminaire, ce sont deux choses différentes mais que vous pouvez faire en parallèle.

Dois-je m’inquiéter ?

Je vous l’interdis ! Et n’oubliez pas que regarder autours de soit, et voir des bébés naitre ailleurs mais pas dans son foyer, cela rend triste bien des jeunes femmes. Mais regarder à l’intérieur de soit et n’y trouver rien en devenir parce qu’on l’aura négligé, cela aussi est triste. Prenez votre temps, et quand il sera venu celui de vous dire Mazal Tov, envoyez-moi un email 🙂

Il en aime une autre : est-ce lui mon Mazal

J’aime un homme divorcé depuis 1 an et en couple avec une femme qu’il n’aime pas, et qui va accoucher le mois prochain. Nous sommes ensemble depuis 4 mois. Est-ce lui mon Mazal et comment nous marier alors qu’il attend un bébé avec une autre ? Lilah

Une histoire sans fin

Je vais reprendre l’historique de cette relation :

  1. il se marie
  2. il divorce
  3. il rencontre une seconde femme – il s’installe avec elle – elle tombe enceinte
  4. il vous rencontre et sort avec vous (elle est alors enceinte de 2 mois)
    Vous vous demandez si c’est l’homme que Dieu vous envoie. Que voyez-vous de cette histoire quand elle est décrite de cette façon ? Moi j’y vois une sorte de danse morbide dans laquelle les prochains pas de danse seront :
  5.  il s’installe  avec vous
  6. vous tombez enceinte
  7. il en rencontre une autre, etc.

Transformer son Mazal

La question n’est pas tant s’il est votre mazal, mais quel regard vous portez sur ce qui vous pousse à choisir un homme qui ne vous choisit pas, et qui pond des bébés alors qu’il n’en veut pas. Il vous prend comme maîtresse 2 mois après que sa compagne tombe enceinte!??

Que vous évoque cette frénésie de rencontre ? Si une partie de vous chuchote à votre l’oreille qu’avec vous il sera différent, il est urgent de consulter afin de comprendre que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Et que sans psychothérapie, ce monsieur continuera à écumer les cœurs et les corps.

Fuyez Lilah, et courrez vite consulter afin de comprendre comment vous en venez à choisir des hommes qui vous abandonnent et ce qui, dans votre histoire personnelle et familiale parle d’abandon.

S’il ne m’aime plus, est-il mon Mazal ?

Je suis actuellement en couple, cependant mon conjoint et moi traversons une période difficile. Il me dit qu’il n’a plus de sentiments, qu’il espère que cela revienne… Depuis maintenant 3 mois. Pour moi c’est mon Mazal, mais pour lui, c’est pas le cas. Dois-je toujours y croire ? Johanna

Johanna, la question du Mazal n’a rien à voir avec l’amour. On peut être avec la personne qui ne nous est pas destinée, et aimer celle qui ne l’est pas. Je crois pour ma part que cela n’a aucune importance et que c’est comme discuter du sexe des anges : cela ne mène nulle part. L’important n’est pas de savoir ce que les bonnes fées ont mis dans notre berceau à notre naissance, mais ce qu’on en fait !

Le Mazal : trouver la clef

Lui, dit ne plus vous aimer, mais il reste encore avec vous depuis 3 mois… À faire quoi ? Veut-il essayer de relancer votre couple ? Attend-il devant son écran qu’un miracle se passe ? Et vous, que faites-vous pour le reconquérir, avant qu’effectivement, il ne soit trop tard et qu’il se soit tourné vers une autre.

Mon avis Johanna est que s’il veut faire un travail sur lui et travailler sa relation avec vous, alors les sentiments peuvent renaître, car les émotions sont liées au cerveau, et le cerveau c’est nous : nous pouvons agir sur ce que nous ressentons… Encore faut-il le faire.

Si ce travail est fait, alors oui bien sur cela vaut le coup… Mais si, ni l’un ni l’autre, ne réfléchissez aux raisons qui ont mené votre couple là où il en est, alors ce sera la fin du couple. Le mieux étant que vous fassiez tous les deux ce travail en coaching de couple court par exemple ; mais si vous êtes la seule à le faire, alors faites-le ! Et faites-le maintenant !

Je sais que c’est lui, je le sais, je le sens

juin 2019 – Bonjour, alors voilà j’ai une problématique, j’ai connus un garçon dans ma syna. Tout se passait bien au début, on parlait mais on sentait une gêne entre nous je pense qu’on savait qu’on se plaisait pour faire court. Puis, on se revoit à un mariage et il me propose d’aller boire un verre ensemble dans la semaine… J’attends et pas de réponse. Par la suite, un mois après, j’apprends qu’il est en couple avec une fille et commence à m’éviter. Je ne comprends pas puis il revient et me fait remarquer que je le zappe fréquemment ?!
Je sais que c’est lui mon Mazal quand je le vois c’est le seul garçon qui me fait ressentir une sensation de plénitude. Il est parfait à mes yeux. Comment lui dévoiler mes sentiments sans compter qu’il est en couple depuis bientôt 5 mois. Je ne sais plus quoi faire, j’essaye de parler à d’autres garçons mais il reste constamment dans ma tête. Merci pour votre réponse.

L’épouser pour sauver son âme ?

Depuis 5 ans, je suis avec un homme juif qui vit avec une musulmane. Je suis amoureuse de lui. Cet homme ne veut pas détruire son foyer car il a une petite fille de 10 ans. Il dit m’aimer. Je suis perdue…. On me dit que je suis en train d’accomplir une mitzva, que si j’arrive à l’arracher à ce foyer, à le faire revenir vers nos traditions, vers notre religion, tôt ou tard il sera mon Mazal. Je perds espoir même s’il est vrai que grâce à notre relation, il revient vers la religion juive…
Est-ce ma mission, cette relation va-t-elle aboutir à quelque chose de concret. Besoin d’aide, je ne sais plus si je dois rester et patienter ou partir et tourner cette page ? Merci d’avance de votre aide. Rachel

Bonjour Rachel… il y a de nombreux points importants dans votre email, et je vais les développer rapidement.

Il ne veut pas détruire son foyer

C’est tout à son honneur, il s’est engagé avec une femme et il a un enfant d’elle ; il craint de détruire ce qu’il a créé avec elle. Ceci dit, sa crainte à des limites puisque il n’hésite pas à trahir son engagement et vous faire miroiter, sans vous donner aucune preuve concrète, qu’il finira avec vous. Vous allez me dire qu’il ne vous en a jamais fait la promesse, certes, mais il sait que vous attendez. Ce monsieur n’a pas les idées claires (et d’ailleurs vous êtes perdue dites-vous). Il profite et de sa femme et de sa maîtresse (qu’il y ait ou non rapport physique, vous en avez le statu, vous êtes une maîtresse et elle une épouse).

Je suis en train d’accomplir une mitzva

Je suis furieuse après les personnes qui vous ont fait croire à une telle supercherie ! Seront-ils ceux qui pleureront dans les couloirs de votre maison commune parce qu’en fait il regrettera son choix d’avoir abandonné sa femme et sa fille ? Vous parlez de Mitsva ? Mais si vous faites une chose pareille c’est une véritable avera contre vous-même, contre votre Nechama ! Et contre lui, car enfin, le voulez-vous pour ce qu’il est (il serait temps !) ou pour ce que vous voudriez (vous et ces gens bien intentionnés) qu’il devienne.

Rachel, on ne construit pas une mitsva sur un avéra : on se marie parce qu’on partage un projet commun, que l’on s’aime et que l’on peut se promettre des choses que l’on peut tenir… Parmi ces 3 affirmations, laquelle êtes-vous en train de vivre ?

Tôt ou tard il deviendra mon Mazal

Nous sommes en plein obscurantisme Rachel. Il n’y a rien de tel : il n’existe aucun processus signé d’En Haut qui vous en fait la garantie ! Depuis quand D.ieu promet-Il une chose aussi absurde ! Et si vous trouviez une source de cette affirmation, prendriez-vous le risque d’être parmi les rares exceptions à cette promesse ? Ce que vous affirmez se nomme la « pensée magique », c’est-à-dire une phrase ou une croyance qui, si on la répète et si l’on en est convaincu, va se réaliser. Je crois bien que cela ressemble à de l’avoda zara… Vous croyez en des forces qui n’ont rien à voir avec le judaïsme.

Grâce à notre relation, il revient vers la religion juive

Non Rachel, s’il revient c’est parce qu’il en a envie, et si c’est grâce à vous, alors prenez garde, car il se pourrait que votre relation soit un tremplin vers un divorce d’avec sa femme, mais ce ne sera pas forcément pour venir vers vous. Si c’est grâce à vous qu’il revient, alors sa téchouva n’en sera pas forcément une. Ne vous servez pas de la Thora pour essayer de le récupérer. Par ailleurs, vous êtes une femme, et ce n’est pas à une femme à s’occuper de la téchouva d’un homme, c’est beaucoup trop dangereux et vous risquez d’enfreindre les lois de Y’houd.

Pour conclure, je ne sais pas s’il est votre Mazal, et vous n’avez aucun moyen de le savoir. Par contre, vous êtes amoureuse d’un homme marié, peut importe qu’il soit avec une femme juive ou non : il est marié!! Et cela ne vous donne aucun droit de briser son mariage ; votre tentative de les séparer est très problématique du point de vue de la moralité, arrêter de faire cela Rachel où vous finirez par perdre l’estime de vous-même.

Si il est votre Mazal, et si vous croyez que Dieu vous veut l’un pour l’autre, alors laissez-Le faire son travail, cela ne passera pas par vous essayant de détruire son mariage (car comprenez bien que ce n’est pas seulement lui qui détruit son mariage, c’est vous aussi).

Enfin, je me poserais la question Rachel de savoir ce qui, dans votre histoire familiale vous pousse vers des relations si compliquées. Pourquoi ne vous tournez-vous pas vers un homme libre qui a déjà fait ses choix et qui a l’esprit clair ?

Je vous recommande de consulter Rachel afin de clarifier tout cela et vous engager sur la voie du bonheur car une chose est certaine, vous méritez d’être heureuse 🙂

Je n’ose pas l’aborder….

J’ai développé des sentiments forts envers un garçon qui apparemment aurait des sentiments envers moi. Il est fils de rabbin et très connu dans ma communauté. Nous discutons parfois sans plus à la fin de la syna. Je suis chomeret neguia et je ne sais comment m’y prendre pour qu’il se doute de ce que je ressens et qu’il vienne m’aborder sur ce sujet ou que du moins, les choses se disent entre nous, tout en respectant la Loi, sans enfreindre les principes de la Torah. Léa

Bonjour Léa : si je suis bien, vous vous demandez comment initier un chidou’h selon les règles de la Thora… C’est une question difficile car il n’y a pas de règles précises en dehors de celles du y’houd. Il y a bien sur des conseils, mais ils n’engagent que ceux qui les donnent : en matière de rencontre et d’amour, il est tout aussi important d’être connecté à son cœur.

Vous pouvez passer par un chad’han et lui donner le nom de ce jeune homme afin qu’il organise un chidou’h. Il est aussi possible de faire vous-même la démarche et de lui dire que vous voudriez le rencontrer et sortir avec lui afin de voir si vous vous plaisez : pourquoi pas ! Le 15 av, durant le temps du Beth hamikdache, les jeunes gens allant bien se promener pour se rencontrer !

Il n’était pas nécessaire alors d’intermédiaires.

Par contre, mon conseil est de ne pas tarder à vérifier si ce jeune homme est vraiment un ‘hatan potentiel ou si vous êtes en train d’imaginer des choses le concernant qui ont tout autant de chance d’êtres vraies que fausses… Car il n’y a rien de pire et mauvais pour la santé que de fantasmer sans passer à la réalité.

Dans tous le cas, si vous ressentez le besoin de vous faire accompagner dans le processus de rencontres, n’hésitez pas à vous tourner vers le coaching que je propose. En vous souhaitant tout le bien du monde et de trouver ce qui vous convient vraiment 🙂

Je l’ai trouvé, mais est-il le « le bon » ?

Dans votre site, vous expliquez très clairement comment choisir son conjoint. Néanmoins, j’ai une question sur un point précis. Si toutes les conditions sont réunies mais qu’il y a un souci au niveau de la situation de la famille (père non juif, mariage des grands-parents uniquement civil, famille recomposée, safek sur les origines, etc.) est ce un point important pour ne pas choisir son conjoint ? J’entends bien s’il n’y a que ce critère négatif. Sabine

Si je comprends bien, ce monsieur est bien sous tous rapports, ce qui ne l’est pas ce sont ses origines. Je vous laisse la responsabilité de ce jugement en rappelant malgré tout cette réalité incontournable : le peuple juif est un peuple on ne peut plus mixte et malaxé ! Avez-vous observé les passants en Israël dans les rues ? Y avez-vous vu une uniformité ? Si vous cherchez de la race pure, il va falloir aller voir ailleurs !

Alors, maintenant que ce point est clarifié, d’où vient que ce fantasme de l’origine pure est si forte qu’elle vous bloque pour choisir un conjoint qui vous correspond par ailleurs tout à fait ? Ou devrait-on dire que ce critère vous bloque pour vous engager ? Y a-t-il derrière cette question que vous vous posez, un conflit de loyauté envers votre famille d’origine, et du coup, la tension autour de l’origine serait celle créée par votre famille à vous, et non pas une tension due à ses origines à lui ?

Une dernière question Sabine : qu’est-ce que l’origine a à faire dans le bonheur conjugal ? Qu’attendez-vous de celui-ci, comment pensez-vous qu’il s’entretient ? De quelles façons la question de l’origine pourrait-elle plomber votre couple ? S’agit il de croyances ou de réalités ? Avez-vous autours de vous des couples mixtes auxquels vous ne voulez surtout pas ressembler ?

Beaucoup de questions Sabine, vous le voyez, que je vous encourage à poser, à vous poser, à partager avec lui ensuite, car ces questions vous mèneront à des réponses nécessaires pour avancer dans votre vie et y trouver votre place à vous, avant et afin de lui en donne une, à lui 🙂

Pourquoi je ne le trouve toujours pas ?

Je n’ai tjs pas trouver mon zyvoug, j ai 31 ans et je m’en inquiète vraiment ! On dit que la rencontre est min hachamayim, dans ce cas comment expliquer ma situation actuelle ? Prête, je le suis, je sors donc je rencontre des gens, mais véritablement rien qui me donne l’envie de passer le restant de ma vie avec cette personne. A-t-on dans ce domaine un libre arbitre ou non ? Dois-je m’angoisser (car au fond mm si je me montre sereine je suis inquiète). J’ai conscience d’être assez difficile il m’est arrivé de refuser des propositions à plusieurs reprises ms il s’agit d’un engagement pour la vie je dois me semble-t-il avoir une attirance minimum ! Qu’en pensez-vous. Sarah

Bonjour Sarah

La question de savoir si c’est min Hachamayim « vraiment » n’est pas la seule question (voir notre rubrique sur le Mazal) ; en effet, il ne suffit pas d’avoir un zivoug quelque part dans le monde, encore faut-il se demander comment et où on le cherche. Quels sont nos critères, quelles qualités exigeons-nous qu’il ait, que fera t il dans la vie, quel niveau de pratique religieuse, où veut-il vivre, comment voit-il sa vie de couple, familiale, etc. ? Ces critères là sont-ils seulement ceux de nos parents, ou bien les avons-nous aussi choisis ?

Parallèlement, on peut se demander si nous avons bien développé certaines des qualités indispensables à la vie à deux, et si l’on a réfléchi à son « projet de couple »… Comme vous le voyez Sarah, voilà de nombreuses questions que vous pourriez travailler avec un professionnel de la relation de couple et du développement personnel, qu’en dites-vous ?

Je souhaite trouver un homme libéral

J’ai 29 ans je suis séfarade mais je viens d’une famille pas du tout pratiquante, et je ne connais rien ; pourtant je sais que j’ai une richesse « religieuse » que je ressens en moi et j’en suis très fière. À 17 ans j’ai rencontré un homme non juif avec qui j’ai vécu 11 ans pendant lesquelles je me suis encore un peu éloignée de la vie juive. Aujourd’hui, séparée depuis 8 mois, je me demande si je trouverai un homme juif assez libéral dans sa manière de vivre sa religion et si je peux espérer avoir un jour un. Merci pour ce que vous faites et chabbat chalom. Anaëlle

Bonjour Anaëlle

Vous avez vécu pendant une longue période hors du judaïsme et vous vous demandez s’il est possible de vous en rapprocher et de vous marier avec un homme qui soit juif tout comme vous. Ce que votre message ne dit pas Anaëlle, c’est si l’expression que vous utilisez : « assez libéral » signifie « de la façon dont je le souhaite » ou plutôt « pas trop religieux ».

Si c’est la première, alors vous trouverez votre chemin et il vous faudra partir à la recherche de ce qui est bon pour vous, fréquentant une communauté engagée dans le judaïsme et qui vous rapproche vraiment de vos racines séfarades dont vous ignorez encore tout de la beauté et de la profondeur. Alors, vous changerez quelque chose en vous, et ce quelque chose vous permettra à vous et à l’homme de votre vie de vous rencontrer et de vous reconnaître. Vous pourrez ensemble décider du niveau d’engagement qui vous convient à tous les deux et sur lequel vous voulez construire une famille et votre avenir.

Si « assez libéral » signifie « assez éloigné » alors vous ne changerez pas grand-chose à la vie que vous avez vécue pendant 11 ans avec votre ami ; elle ne vous permettra pas de rendre vivante la « richesse religieuse que je ressens en moi » ; vos enfants seront juifs certes, et c’est fondamental, mais seront-ils, eux, assez attachés au judaïsme pour se marier avec des juifs et posséder cette richesse en eux ?

Les faits et les chiffres le montre : les juifs s’assimilent à vitesse grand V. C’est ce choix là auquel je vous invite à réfléchir Anaëlle. En vous souhaitant bonne route et un très beau chabbat chalom NB : n’hésitez pas à venir me parler sur ma chat room

Un article de Malka Barneron © copyright 2005-2020
Pour consulter ou témoigner sur ce sujet

Vérification que vous n'êtes pas un robot : cochez les sommes égales à quinze