Lettre
aux parents, familles, dirigeants communautaires
et rabbins
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- Témoigner
Le regard des
autres, celui de la famille, de la
communauté pèse dramatiquement
lourd dans le budget du mariage. Il
ne s'agit plus d'inviter des personnes
qui viendront apporter de la joie
aux 'hatan- kala, mais de l'invitation
qu'il faut rendre absolument.
Il ne s'agit pas d'organiser une belle cérémonie
et un repas sympathique, mais de multiplier
les frais.
Car il ne s'agit plus d'aider le jeune couple
à s'installer ou de faire la tsadaka
en leur nom; selon que l'on parviendra à
faire selon ou au dessus de ses moyens, le
mariage et la fête seront le début
d'une belle histoire ou un cauchemar financier
qui durera plusieurs années.
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On servira
plusieurs mets, on aura un ou plusieurs buffets.
Mais ce n'est pas tout, on commandera un album
numérique, des montages vidéos,
on fera imprimer des birkonim coûteux,
des faire part délicats, on voudra
plusieurs desserts, des vins et boissons à
volonté. Les habits seront tous neufs
et de soirée, tous seront coiffés
et maquillés par des professionnels...
L'enjeu est de taille, et je n'exagérerais
pas en disant qu'il est un enjeu social, communautaire.
La responsabilité en incombe avant
tout aux dirigeants de communautés
et aux rabins... pourquoi?
Parce qu'ils sont les premiers à dépenser
sans compter, organiser des mariages à
400 voire 600 personnes, et ce, pour chacun
de leurs enfants... Quand on les invitent
à réfléchir à
ce système, ils restent derrière
un pathétique "chacun fait ce
qu'il veut"; tout passe, tout lasse...
Parlons
vrai: de trop nombreuses familles hypothèquent
un bien immobilier, cessent de faire des sorties
en couple, de partir en vacances, ne paient
plus les scolarités des enfants pour
payer les frais du mariage. Combien de femmes,
après avoir élevé une
nombreuses famille, se sont vu sortir à
l'extérieur travailler pour payer ces
mariages?
Il y a quelques années, je discutais
du sujet avec une amie; au cours de la conversation,
elle me confia: j'espère que nous ne
serons pas invités au mariage de la
famille "Y", mon salaire de ce mois
ci n'est pas terrible et je ne sais pas comment
je vais acheté leur cadeau... Une autre
année, ma meilleure amie, à
qui je demandais pourquoi elle ne partait
pas en vacances cette année, me fit
cette réponse sidérante:
- "nous sommes allée à
de très nombreuses sma'hot depuis le
début de l'année, et entre l'essence
de la voiture, la baby siter et les cadeaux,
j'ai tellement dépensé que je
suis à sec...".
Alors oui, messieurs les Rabins, mesdames
les Rabanit, n'êtes vous pas responsables
auprès de vos communautés de
l'exemple que vous donnez?! Si l'un d'entre
vous commençait à restreindre
les frais des mariages de vos enfants, tant
de familles suivraient votre exemple! Pour
répondre à ce message, cliquez
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Témoignages
Lettre aux jeunes gens
qui vont se marier
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Je sais
ce que vous allez me dire : "mais ce
sont mes parents qui paient, alors ils font
ce qu'il veulent"...
Et bien non, le fait de payer ne donne pas
tous les droits, ni même celui de dépenser
autant qu'ils veulent... moi perso, ça
m'a vraiment coûté qu'ils dépensent
autant... aujourd'hui (ça fait 4 ans
que je suis mariée), je regrette de
ne pas avoir dit "ça je ne veux
pas", "ça ok", j'aurai
souhaité faire plus à mon goût
et moins leur devoir, mais peut être
que j'etais trop soumise à ma famille
et ... pas assez écoutée.
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